Souffrez-vous de presbyacousie ?

Vos enfants vous demandent de baisser le son de la télé ? Vos petits-enfants marmonnent et vous ne comprenez pas ce qu’ils disent ? Et si c’était vous qui entendiez moins bien ? À partir de 50 ans, la presbyacousie guette chacun d’entre nous. Quand on entend moins bien, on ne prend plus le même plaisir aux réunions de famille, on se fatigue plus vite et petit à petit, on a tendance à s’isoler. Avant d’en arriver là, Christophe Giard, audioprothésiste spécialisée adultes et enfants, prodigue quelques recommandations. Faire contrôler son audition le plus tôt possible Si, à 60 ans, on n’a jamais consulté pour un problème d’audition, c’est le moment d’effectuer un contrôle. C’est gratuit et il peut être fait chez n’importe quel audioprothésiste. Après quelques tests, ce dernier sera en mesure de dire au patient s’il doit consulter, ou non, un oto-rhino-laryngologiste. En effet, seul le médecin ORL est en mesure d’effectuer le diagnostic et de prescrire, si nécessaire, des aides auditives. Il est important de ne pas laisser traîner un problème d’audition.

« Trop de patients ne consultent qu’après 70, voire 80 ans.

Mais plus on attend, plus la perte d’audition s’aggrave. »

Christophe Giard Audioprothésiste diplômé d’État, Entendre Lyon 04

Il existe différents modèles de prothèses auditives : plus solides ou plus discrètes, voire quasiment invisibles pour les modèles intra-auriculaires qui se logent au creux du conduit auditif. De nombreux progrès ont été faits, tant au niveau de la technologie que de l’esthétique. Bien entendu, le prix n’est pas le même pour un modèle de base, fonctionnant à piles, entièrement pris en charge par la Sécurité sociale et les mutuelles grâce au dispositif 100 % Santé, et des modèles plus élaborés, rechargeables, et qu’on pourra, par exemple, connecter directement à sa télé ou à son téléphone portable par Bluetooth. Les modèles d’entrée de gamme seront performants pour écouter la télévision, la radio, discuter en tête à tête. En revanche, si l’on est régulièrement dans un environnement avec beaucoup de bruits de fond, où plusieurs personnes parlent en même temps, réunion de famille ou de travail, mieux vaut opter pour des prothèses plus évoluées. C’est pourquoi il est important d’échanger avec son audioprothésiste afin de choisir l’aide auditive le plus adaptée à son mode de vie et à sa bourse. À ce sujet, il est conseillé de bien se renseigner en amont auprès de sa mutuelle. En fonction des complémentaires santé, les taux de remboursement peuvent être très différents.

Respecter les rendez-vous de suivi

« Quand on achète des prothèses auditives, on achète aussi un suivi, insiste Christophe Giard. Il est obligatoire. En principe, on ne doit pas repartir de chez son audioprothésiste sans avoir déjà fixé le prochain rendez-vous. » Deux contrôles sont effectués au cours du premier mois, puis trois mois plus tard, et ensuite tous les six mois. Et si on constate un problème, qu’on entend moins bien, il ne faut surtout pas hésiter à venir consulter entre deux rendez-vous de suivi.

Bien entretenir ses prothèses auditives

Un appareil qui ne fonctionne plus ? Ça peut être un problème d’entretien. Chaque soir, avant de les mettre en charge, il faut désinfecter ses appareils auditifs et retirer le cérumen qui peut boucher la prothèse. Pour ceux qui ne sont pas rechargeables, il faut ouvrir chaque soir le compartiment à piles pour les faire durer plus longtemps.

Avec un bon entretien, on conserve ses aides auditives en moyenne quatre à cinq ans. À noter que pour les changer, une ordonnance de renouvellement établie par un ORL ou son médecin traitant est nécessaire